Parmi notre galerie de portraits inspirants, nous ne pouvions pas ne pas vous parler de Laure Kié. Cette cuisinière franco-japonaise nous régale depuis dix années de ses recettes d’inspiration japonaise. Son credo : simple, savoureux & sain.
France-Japon
Laure est née à Tokyo et a vécu jusqu’à 6 ans au Japon, notamment à Kobe, avant d’emménager à Paris. Adulte, elle repart travailler 4 années au Japon dans le marketing. Puis elle change complètement de voie et prend une année sabbatique, qu’elle passe notamment dans des fermes bios au Japon grâce au système du wwoofing. Pour ceux qui ne connaissent pas, le wwoofing ou plus simplement « wwoof » est un concept qui consiste à travailler gratuitement dans une ferme bio en échange d’une transmission de savoir, du couvert et d’un toit où dormir.
Outre la culture, elle y apprend la cuisine rustique japonaise. Notamment les nabes, ces mijotés qui consistent en un savoureux bouillon dans lequel on plonge « minute » des morceaux de légumes, viande ou poisson avant de les déguster accompagnés d’un bol de riz. « C’est l’un des plats que je prépare le plus souvent quand je reçois du monde, c’est simple, ludique et délicieux ! ».
Une cuisine japonaise simple
Pour Laure, la cuisine est une histoire de famille, transmise notamment par son père Lyonnais et fin gourmet. De retour en France, c’est tout naturellement, que Laure devient créatrice de recettes et publie son premier livre aux Editions Marabout en 2009.
Puis les livres s’enchaînent et Laure devient une autrice phare des éditions Mango avec 22 livres à son actif. Elle organise par ailleurs chez elle dans la Drôme des ateliers de cuisine dans le cadre de l’association créée avec Cyril Castaing et nommée Shi-Zen, qui signifie nature en japonais. Pour consulter le programme de ses cours de cuisine, c’est par ici.
Des recettes d’inspiration japonaise oui, mais avec des ingrédients locaux. Une bonne recette selon Laure est simple, facile, et enracinée dans son terroir. A La Maison du mochi, nous partageons cette démarche à 200%. Heureusement aujourd’hui, on trouve beaucoup de produits d’esprits japonais mais de fabrication française, comme le miso (celui de Sanga est divin), le kombu (voyez ce fournisseur de kombu breton) et même le katsuobushi dont un atelier de fabrication s’est installé il y a quelques années près de Concarneau (il s’agit de flocons de bonite séchés qui servent à préparer le fameux dashi). Voici pour illustrer une recette de spaghettis entre France et Japon !
Spaghettis aux shiitakés & umeboshis
Ingrédients :
– 400 g de spaghettis
– 12 champignons shiitakés frais
– 8 prunes uméboshi dénoyautées et hachées (dans les épiceries asiatiques ou bio)
– 1 gousse d’ail
– 4 brins de coriandre ciselés
– 1 feuille d’algue nori coupée en fines lamelles
– 1 cuillerée à soupe de graines de sésame
– 1 cuillerée à soupe d’huile de sésame grillé
– 3 cuillerées à soupe d’huile d’olive
– ½ cuillerée à café de sel
Pelez et hachez l’ail. Emincez les shiitakés.
Faites chauffer un filet d’huile d’olive dans un wok puis faites revenir les shiitakés émincés et l’ail pendant 5 minutes sur feu vif en remuant sans cesse. Éteignez le feu et ajoutez les prunes uméboshi.
Faites cuire les spaghettis dans une casserole d’eau bouillante salée selon les indications du paquet (6 à 8 minutes). Égouttez-les en gardant un peu d’eau de cuisson.
Déposez les spaghettis dans le wok et versez l’huile de sésame et le reste d’huile d’olive. Mélangez et faites sauter le tout 30 secondes sur feu vif. Retirez le wok du feu (ajoutez un peu d’eau de cuisson des pâtes si le mélange semble trop sec).
Disposez la préparation sur le plat de service. Saupoudrez de graines de sésame et décorez de coriandre et des lamelles de nori. Servez aussitôt.
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