Aujourd’hui, nous vous invitons à un petit voyage au pays du soleil levant pour participer à cet évènement que l’on appelle « Hanami ». Littéralement « regarder les fleurs », il consiste chaque année à se rassembler entre amis, entre collègues ou en famille, sous les branches fleuries des Sakura, les cerisiers japonais. C’est une tradition très ancienne qui remonterait à l’ère Heian (794-1185). Au départ, c’était les pruniers, dont la floraison est plus précoce, que l’on admirait. Mais ce serait l’Empereur Saga (786-842) qui aurait institué les cerisiers pour célébrer Hanami.
Une météo des fleurs
La floraison des sakura débute tout au sud de la péninsule à la fin mars, pour finir début mai, tout au nord du côté d’Hokkaido. Pour ne pas la manquer, on suit les prévisions de l’agence météorologique du Japon qui annonce la floraison jour pour jour dans chaque grande ville du Japon.
Que fait-on pour Hanami ?
Aujourd’hui, fêter Hanami consiste essentiellement de pic-niquer sous les cerisiers fleuris. Il n’y a pas de nourriture instituée, toutefois il est de tradition de trinquer quelques verres. Dans les parcs, on s’installe à plusieurs sur des bâches étendues au pied des cerisiers, et l’on passe un moment ensemble à grignoter et boire.
Pour les perfectionnistes, il existe de nombreux plats, salés comme sucrés, préparés à base de sakura : des bentos dans lequels le riz est parfumé aux fleurs de cerisiers saumurées, des onigiri (sandwich de riz) sur la même thématique, et évidement le sakura mochi. Il existe différents types de sakura mochi qui peut se présenter sous deux formes : la version de Tokyo ou celle du Kansai. Celle de Tokyo consiste en une galette à base de riz et garnie d’anko, repliée en deux et enrobée d’une feuille de cerisier. La version du Kansai est un daifuku classique à l’enveloppe rosée et grumeleuse, que l’on réalise à base de riz gluant entier ou de domyojiko, une farine de riz concassé.
Que célèbre-t-on pendant Hanami ?
Philosophiquement, O-Hanami a été célébré par les poètes comme une métaphore de la vie humaine : belle mais brève. C’est un rappel du temps qui passe et du caractère délicat et précieux de la vie.